Stop au bac Blanquer ! Jeudi 20 mai : grève et manifs. A Grenoble, « La police de Macron s’acharne sur la génération sacrifiée. » Communiqué.

Blocages lycées. Mise à jour jeudi 20 mai. Photo de Une : Grenoble, le 20 mai

La lutte des lycéen.nes contre le bac Blanquer est entrée dans sa troisième semaine. Manifestation dimanche 9 mai à Paris ; blocages et manifs lundi 10 mai à Rennes, Bordeaux…, mardi 11, mercredi 12, lundi 17, mardi 18 mai à Grenoble… Manifs et grève jeudi 20 mai.

Au Mans, l’intersyndicale FSU, SUd, CNT,… dénonce l’exclusion de 23 lycéen.nes, là :

https://www.francebleu.fr/infos/education/le-mans-des-lyceens-prives-de-cours-un-mois-avant-le-baccalaureat-1621280729

Rennes, le 20 mai

Depuis le lundi 3 mai, en régions et à Paris, les lycéen·ne·s  sont en lutte contre le Bac et les réformes Blanquer et au vu de ces 2 dernières années chaotiques : pour l’annulation des épreuves du Bac et du Grand Oral. Leur lutte est légitime et nous enseignant·e·s les soutenons totalement dans leurs actions.

2021.05.07-tract-lycee-2

2021.05.10-comm-repression-lycee

Grenoble, le 18 mai
Grenoble, le 17 mai
Grenoble, le 6 mai

Bordeaux .Soutenons l’appel à la marée noire, lundi 10 mai, 10h Place de la Bourse. http://www.cnt-f.org/ul33/toustes-derriere-les-luttes-lyceennes/

🔥🔥🔥 CARTE COLLABORATIVE DES MOBILISATIONS LYCÉENNES CONTRE LE BAC BLANQUER – MAI 2021 🔥🔥🔥

Après les annonces dérisoires de Blanquer ce mercredi concernant les examens (Bac, Bac pro, CAP, BTS, DNB…), le mouvement lycéen n’a pas faibli et se poursuit lundi 10 mai ! Cette semaine, les lycéen·ne·s se sont mobilisé·e·s dans plus 300 établissements partout en France !

🌍 CARTE COLLABORATIVE non exhaustive des mobilisations lycéennes :
🔴 https://vu.fr/carte-blocages-lycees-mai-2021 🔴

➡️ FORMULAIRE pour AJOUTER UN LYCÉE ou CORRIGER UNE ERREUR :
🔴 https://vu.fr/formulaire-blocages-lycees-mai-2021 🔴

⚠️ Attention, la carte n’est PAS MISE À JOUR AUTOMATIQUEMENT : un peu de patience avant de voir votre lycée apparaître !

Dès lundi 3 mai à la reprise en présentiel, les lycéens et lycéennes ont commencé à se mobiliser dans plus de 300 établissements pour protester contre les conditions dans lesquelles Blanquer entend faire passer le Bac, alors que la gestion catastrophique de la crise sanitaire a largement creusé les inégalités entre établissements. Les lycéens et lycéennes qui se mobilisent ont raison !

La Coordination nationale de l’Éducation soutient cette mobilisation et appelle les personnels à la rejoindre. Nous dénonçons la répression qui s’exerce contre les lycéens mobilisés : pressions des chefs d’établissements sur les familles et élèves, brutalités policières comme à Marseille ou à Paris…

Nous appelons les collègues à sortir des lycées pour accompagner les élèves et ne pas les laisser seuls face à la répression administrative et policière ! Des préavis nationaux de grève, déposés par les organisations syndicales, couvrent l’ensemble des personnels sur tout le mois de mai, leur permettant d’être aux côtés de leurs élèves, notamment pour éviter tout risque de répression policière.

De nouvelles journées de mobilisation sont d’ores et déjà prévues par les lycéens et leurs organisations, à commencer par la grande journée nationale de mobilisation de ce lundi 10 mai.Le soutien à la mobilisation des lycéens et lycéennes dans les jours à venir va être essentiel. Cette mobilisation remet sur le devant de la scène le combat contre le Bac Blanquer, dont la première session se tient cette année : ce combat est aussi le nôtre depuis des années !

Dans ce contexte de mobilisations contre le Bac Blanquer, mettons en débat dans nos AG dès à présent la question de la grève des examens (grève des surveillances dès le 10 mai pour les BTS, le 17 juin pour les épreuves de français et de philosophie, ou les 28 et 29 juin pour le DNB ; grève des examinateurs pour le Grand Oral et les oraux de français), et diffusons largement les prises de positions des équipes.


L’actualité au 6 mai

Examens : Blanquer aménage un peu et persiste beaucoup. Le lycée autogéré de Paris écrit au ministre.

Le résumé des annonces avec le Café pédagogique :

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/05/06052021Article637558809168960884.aspx

Lycée autogéré de Paris/ Communiqué

Bac 2021 : comment rajouter de l’injustice à la crise !

Du fait de la situation sanitaire, toutes les épreuves sur table du bac 2021 ( sauf un aménagement pour la philosophie annoncée ce soir et les EAF ) ont été supprimées par M. Blanquer et remplacées par du contrôle continu, sauf pour les élèves du LAP qui, bien qu’ils soient scolarisé.e.s en établissement public, sont inscrit.e.s en « candidats individuels » comme le CNED et le privé hors contrat.

Cette situation critique s’aggrave encore pour nos élèves de spécialité musique. Leur enseignant n’a pas été remplacé : les élèves de terminale vont devoir passer leurs épreuves finales de spécialité ( coefficient 16 !) sans avoir eu cours 1/3 de l’année, et les élèves de première ne peuvent pas préparer l’épreuve de spécialité abandonnée.

Le LAP est un établissement expérimental qui s’attache à permettre à ses élèves, souvent en grande difficulté scolaire, de passer le bac « comme les autres » et cette année ils/elles seront parmi les seul.e.s à ne pas bénéficier des aménagements accordés à tous leur.e.s camarades.

 Malgré les multiples requêtes et interpellations auprès de nos autorités de tutelle, la situation n’a trouvé aucune résolution cohérente… toutes les réponses du rectorat, du SIEC et du ministère sont insuffisantes, aberrantes et hors sujet ( quand elles ne sont pas mensongères !). Cette situation insupportable et contraire au principe d’égalité, nous a obligés à saisir le TA de Melun qui statuera avant la mi mai.

Site du lycée autgéré de Paris : www.l-a-p.org


LAP / Lettre ouverte au Ministre de l’Éducation nationale

Monsieur le Ministre,

Notre lycée, le Lycée Autogéré de Paris, est l’un des rares établissements publics alternatifs offrant aux élèves, qui ne peuvent ou ne veulent pas poursuivre leur scolarité au sein de l’enseignement traditionnel, une solution adaptée à leur parcours et au rythme de leurs apprentissages. C’est à ce titre que nous avons obtenu la possibilité d’adapter la réforme du baccalauréat à la spécificité des élèves que nous accompagnons, en choisissant de leur éviter la pression des épreuves intermédiaires qui jalonnent désormais les années de Première et de Terminale des lycéens et des lycéennes. C’est à ce titre, donc, que nos élèves se sont vu attribuer le statut de candidats individuels, alors même qu’ils sont scolarisés dans un établissement public. C’est une solution qui nous est apparue, comme à vous, garante de l’égalité de traitement au sein du service public d’éducation, dans le respect des spécificités de chacun et de chacune.

Cette année, en raison du contexte sanitaire, les épreuves sur table du baccalauréat qui devaient se dérouler avant le mois de juin ont été annulées pour tous les élèves scolarisés dans des établissements publics, au profit d’une évaluation effectuée uniquement en contrôle continu pour les disciplines concernées – c’est-à-dire toutes les disciplines, à l’exception du Français en Première et de la Philosophie et du Grand Oral en Terminale.

Pourtant, cet aménagement des épreuves du baccalauréat, jugé indispensable en raison des conditions d’apprentissage dégradées que tous les élèves scolarisés ont subies cette année, a été réfusé à nos élèves. Ainsi, ils seraient parmi les seuls élèves en France à être des candidats scolarisés en établissement public et à devoir passer toutes leurs épreuves sur table, comme si de rien n’était.

Nous avons alerté à maintes reprises vos services sur l’injustice flagrante que représente cette situation. En vain. Nous nous heurtons à une injonction indéfiniment renouvelée : il faut s’adapter, il faut rentrer dans les cases – ces mêmes cases qui ont jusque-là conduit nos élèves à l’échec, à la rupture ou au refus.

Être candidat « scolaire », comme dans un établissement public traditionnel, ou « individuel », comme dans un établissement privé hors contrat, un organisme d’enseignement à distance ou à la maison, il n’y a pas d’autre alternative, nous répond-on, quand nous voulons justement proposer une alternative viable au sein du service public d’éducation.

L’expérimentation, la liberté pédagogique, est-elle encore possible au sein de l’Éducation nationale ? Telle est aujourd’hui la question que nous vous posons : nous pensons, comme l’ensemble de nos collègues et des élèves de l’enseignement public, qu’elle est essentielle.

En réalité, c’est une double injustice que nos élèves ont cette année à subir :

– la première, c’est celle qui consiste à imposer à ces élèves inscrits dans un établissement alternatif public, justement conçu pour leur permettre de passer le même baccalauréat que les autres dans des conditions adaptées à leur parcours, à être parmi les seuls en France à passer cet examen qui sanctionne l’ensemble de leurs années de lycée sous sa forme la plus rigide, et ce, dans un contexte de pandémie internationale ;

– la seconde en est un corollaire : comme dans de nombreux lycées publics de France, l’épidémie de Covid a entraîné des absences longues de professeurs, qui n’ont pas pu être remplacées comme il se devrait pour assurer un enseignement continu sur l’ensemble de l’année. Au Lycée Autogéré, c’est notamment un professeur de Musique qui nous a manqué pendant huit semaines pour

assurer l’enseignement de Spécialité en Première et en Terminale. Si bien que nos élèves de Première et de Terminale présentant la spécialité Musique au baccalauréat vont devoir se présenter à une épreuve finale déterminante pour leur réussite (coefficient 16 en Terminale) sans avoir pu bénéficier de l’enseignement nécessaire à sa préparation.

Cette situation inacceptable, encore aggravée par la mise en place de l’enseignement à distance à quelques semaines des épreuves du bac, est le fruit d’une pénurie organisée, mais encore d’une politique de sélection et de hiérarchisation des enseignements et des élèves : ainsi nous a-t-on fait savoir, lorsque nous avons voulu faire valoir le droit de nos élèves musiciens, que désormais « On ne remplace pas les profs de musique ! »…

Face à notre détermination, après une lutte qui n’aurait pas dû avoir lieu et qui a mobilisé beaucoup de temps et d’énergie, le Rectorat de Paris nous a finalement « accordé » six heures hebdomadaires de remplacement en Musique en Terminale pour une période de deux mois. Pour l’autre partie des heures manquantes, en classe de Première, on nous a proposé un remplacement effectué au titre de « vacations » – ce qui est rigoureusement interdit, les vacations étant réservées aux artistes intervenant en milieu scolaire…

Ainsi, l’État se met hors la loi en préférant demander à un professeur d’effectuer des vacations plutôt que de le recruter sous le statut de contractuel : sans doute les centaines de milliers d’euros « excédentaires » par rapport au budget initialement prévu pour l’Éducation Nationale ont-ils été rendus faute de besoins réels ou jugés « prioritaires » ?

Face à cette situation intolérable, nous demandons de toute urgence :

Que nos élèves de Terminale passant le baccalauréat puissent bénéficier cette année comme tous les autres élèves des lycées publics de France d’une notation en contrôle continu.

Que nos élèves de Spécialité musique, en Première et en Terminale, soient dispensés d’épreuve finale, l’Éducation Nationale n’ayant pas assuré la majeure partie des cours cette année en ne remplaçant pas le professeur absent.

Que l’attribution des moyens financiers et humains nécessaires pour assurer tous les cours, notamment en situation de remplacement, redevienne la règle dans tous les établissements, car il n’est plus possible que le service public d’éducation ne soit qu’une variable d’ajustement du budget gouvernemental.

En espérant que vous saurez répondre à ces demandes, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Ministre, l’expression de notre engagement pour l’expérimentation et la liberté pédagogiques dans le respect de l’égalité garantie par le service public.

L’équipe enseignante du Lycée Autogéré de Paris


« La journée du 4 mai a encore vu des blocages de lycées par exemple à Millau, Lannemezan, Pithiviers, Gardanne, Vendoeuvre les Nancy, au Mans, à Carpentras, à Angoulème, à Stains , Saint Denis, Villemomble, La Courneuve »…

http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2021/05/05052021Article637557936871120580.aspx

A Paris, mercredi  5 mai,  au lycée Victor Hugo,  la police a reçu l’ordre d’enlever le blocage. Sur facebook , un rassemblement était appelé ce jour devant l’Assemblée nationale à 14h, place Edouard Herriot pour demander l’annulation en urgence des examens en présentiel (Bac, BTS, Brevet) pour la prochaine session.

Jeudi 6 mai l’intersyndicale premier et second degré du 94 appelle à manifester devant le ministère, rdv à 13h30 « pour un véritable plan d’urgence de recrutement ».

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Appel

SOYONS NOMBREUSES ET NOMBREUX AUJOURD’HUI MERCREDI 5 MAI À 14H DEVANT L’ASSEMBLÉE NATIONALE AUX CÔTÉS DES ÉLÈVES ET DES PARENTS POUR DEMANDER L’ANNULATION DES EXAMENS (BAC, BTS, BREVET…)

Rassemblement à l’initiative de la FCPE et des organisations syndicales lycéennes (UNL, MNL…) et qui invitent les professeurs mobilisés sur l’Île-de-France à s’y joindre !

Soutenons les mobilisations lycéennes en cours !

RDV Mercredi 5 mai à 14h place Edouard Herriot

devant l’Assemblée Nationale

L’événement commun Facebook :

https://fb.me/e/NpJYVSIv

📣pour l’annulation en urgence des examens en présentiel (Bac, BTS, Brevet) de la session 2021 pour des raisons sanitaires et pédagogiques évidentes liées aux conséquences de la pandémie de Covid-19 et de sa gestion

📣pour un investissement massif dans l’éducation publique pour répondre aux besoins de la crise en cours

C’est une première étape avant la manifestation au ministère qui aura lieu le lendemain jeudi 6 mai à l’initiative de l’intersyndicale premier et second degré du 94


Lundi 3 mai,   rentrée du secondaire : les lycéen.nes appellent à bloquer les établissements. En effet, Blanquer maintient les épreuves de philosophie et du grand oral du bac alors que les syndicats demandent leur annulation.

Concernant l’épreuve du grand oral, dans un entretien au Journal Du Dimanche, le ministre précise : « L’élève pourrait présenter un mot du professeur pour signaler les parties du programme non vues ».

L’UNL rappelle (lire le communiqué ci-dessous) que la pétition pour l’annulation des épreuves du bac a recueilli 200 000 signatures et que de nombreux cours n’ont pas été assurés normalement cette année ou avec de très fortes inégalités entre lycées.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/05/03052021Article637556288568428372.aspx

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🔥🔥🔥 TABLEAU COLLABORATIF DES MODALITÉS DE LA « DEMI-JAUGE » (COLLÈGES ET LYCÉES) ET DES POSITIONS ET ACTIONS DES ÉTABLISSEMENTS 🔥🔥🔥

Suite à l’extension de la « demi-jauge » à tous les lycées avant la fermeture ainsi qu’aux niveaux de 4ème et 3ème dans 15 départements à partir du 3 mai, cette semaine est cruciale pour décider des modalités de la demi-jauge dans bien des établissements et imposer réellement des demi-groupes réduisant les effectifs dans les classes.

👉 Pour faire le point sur les organisations pédagogiques dans nos lycées et collèges (demi-groupes ou alternance de niveaux // alternance par demi-journée, journée ou semaine // hybride synchrone imposé // une classe par salle // acceptation de l’organisation par la DSDEN en collège, etc.) et pouvoir servir de points d’appui dans nos établissements

👉 Pour faire le point sur les positions, revendications et actions des personnels (AG, heures syndicales, revendications, courriers, audiences, grève, droit de retrait…)


REMPLISSEZ CE TABLEAU COLLABORATIF ET DIFFUSEZ-LE LARGEMENT SUR VOS MAILING-LISTS, MESSAGERIES INSTANTANÉES ET RÉSEAUX SOCIAUX !

https://docs.google.com/spreadsheets/d/1uZWCfHQ6X3rraOyY09rKkzmc-d0gmfG873D-xZHmTVE/edit#gid=0



[Le saut de ligne après « vu » est fait exprès pour éviter que ce mail tombe dans le spam ! Pour accéder au tableau collaboratif, copier-coller l’adresse en entier dans son navigateur en supprimant éventuellement l’espace après « vu ».]


Attention : Les établissements sont triés régulièrement par académie et département ; vérifiez d’abord si votre établissement n’y figure pas déjà, puis ajoutez-le à la fin du tableau (il sera automatiquement retrié).

N’hésitez pas à mettre à jour les évolutions dans votre établissement en indiquant les dates des mises à jour (cf. exemple au début du tableau).
Dans cette situation où les personnels sont atomisés à l’extrême, organisons des AG et heures syndicales (dès à présent en distanciel, puis dès la semaine prochaine en présentiel), formulons nos revendications (conditions sanitaires, organisation pédagogique, programmes et examens, gestion de la crise sanitaire…), discutons des actions pour les faire aboutir, et faisons connaître largement nos positions, notamment aux organisations syndicales !


Pour rappel, voici les dernières FAQ ministérielles pour servir de points d’appui dans nos établissements :

https://www.education.gouv.fr/covid-19-questions-reponses

FAQ Covid du 23 avril // FAQ Covid du 24 avril // FAQ continuité pédagogique de mars (utile contre les injonctions pédagogiques sur l’enseignement « hybride »)

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