La CNT exprime son soutien à L’UNEF face aux propos injurieux et à la demande de dissolution à l’encontre du syndicat.

Jeudi 1er avril, le Sénat a adopté en première lecture de la loi  confortant le respect des principes de la République, plus connu sous l’appellation de projet contre le séparatisme, un amendement qui vise à dissoudre toute organisation qui organiserait des réunions en non mixité.

Nous ne pouvons accepter que soit brandie l’arme autoritaire et étatique de la dissolution. l’État ne peut décider du mode de fonctionnement d’une structure collective, dont elle seule est décisionnaire. 

Des groupes de parole internes non-mixtes organisés ponctuellement peuvent aider à libérer la parole des personnes discriminées, contribuant ainsi à la lutte contre les inégalités; c’est par ailleurs l’essence même du syndicalisme que de se réunir dans un cadre restreint, sans patrons, ni forces répressives.

Nous dénonçons une offensive idéologique visant à banaliser les propos racistes, le vocabulaire de l’extrême droite et ses pratiques.

Les attaques contre l’UNEF, première organisation ciblée par cet amendement, visent à faire oublier, avec un mépris odieux, le manque de moyens accordés aux étudiant.e.s et aux universités, dont la crise sanitaire accentue les difficultés et la précarité.

CNT-FTE, le 6 avril 2021

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Paris

Communiqué de soutien à l’UNEF

Face aux attaques et aux demandes de dissolution dont est victime l’UNEF, la CNT-STE 75 et sa section Sup’Recherche tiennent à exprimer leur plus ferme soutien à cette organisation syndicale étudiante.

Nous ne pouvons accepter que soit brandie l’arme autoritaire et étatique de la dissolution : ni l’État, ni aucune organisation politique n’a à dicter aux étudiants et étudiantes réuni.e.s en syndicat leur mode de fonctionnement, dont ils et elles sont seul.e.s décisionnaires.


Les attaques contre l’UNEF visent à faire oublier voire à justifier, avec un mépris odieux, le manque de moyens accordés aux étudiant.e.s et aux universités, dont la crise sanitaire accentue les difficultés et la précarité.

Nous dénonçons une offensive qui s’inscrit dans un mouvement de banalisation du racisme et des idéologies d’extrême-droite, dont l’État ainsi que certains médias portent une grande part de responsabilité (le débat Darmanin-Le Pen en est un exemple, ainsi que la chasse aux « islamo-gauchistes » initiée par le président et prolongée par la ministre de l’enseignement supérieur et son collègue de l’éducation). Nous rappelons que ces idées ne sont pas innocentes et sont systématiquement suivies d’actes, souvent violents, ainsi que le témoignent, pour n’évoquer que des faits récents, l’attaque de la librairie La Plume Noire à Lyon le 20 mars, ou l’intrusion du groupuscule Action Française au Conseil régional d’Occitanie le 25 mars. 

Cet acharnement s’insère dans une logique de criminalisation des mouvements sociaux et constitue une menace grave pour les libertés syndicales ; mais nous continuerons à nous organiser et à lutter, partout où il le faudra, pour les droits de toutes et tous et pour que les mauvais jours finissent


La section Sup’Recherche et son syndicat, CNT STE 75