Un 1er mai pas si confiné.es et pas du tout résigné.es. Solidarité réprimée à Montreuil. Amendes en séries…

Photo. Pézenas. « On ne voulait pas confiner notre colère et on était tous heureux de se retrouver enfin. » A Pézenas, à Guimaëc dans le Finistère, à Grenoble, Montreuil ou à République et Gambetta à Paris,… des centaines de militant.es ont bravé les interdits préfectoraux pour manifester déconfiné.es en ce vendredi 1er mai 2020.

A Saint-Etienne, un énorme « 1er mai en lutte » a été peint au sommet du crassier du Clapier (photo ci-dessous).

Le crassier du Clapier à Saint-Etienne

L’union locale CNT avait appelé également à un dépôt de pancartes, place du Peuple tout au long de la journée. C’était sans compter sur la maréchaussée qui de Paris à Montreuil, de Grenoble à Sainté s’est empressée de détruire ou enlever les pancartes et verbaliser des manifestant.es. Deux gardes à vue à Grenoble avec rappels à la loi.

communiqué-CNT-repression-1er-mai

A Montreuil à midi sur la place du marché de la Croix de Chavaux, une distribution gratuite de fruits et légumes organisée par les Brigades de Solidarité Populaire a été arrêtée par la flicaille. Pendant plus d’une heure, une centaine de paniers ont été offerts quand vers 13 heures plusieurs voltigeurs et policiers ont débarqué. Distributeurs et personnes présentes ont été nassées, contrôlées et verbalisées sous le prétexte de « manifestation revendicative » !

Devant la mairie de Montreuil, le 1er mai

D’autres camarades ont préféré s’afficher au pied du domicile ou aux balcons. D’autres encore ont diffusé des tracts dans les boites aux lettres des voisins.

Paris, le 1er mai
Montreuil, le 1er mai

le tract distribué à Montreuil ….

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A Pézenas, « c’était beau… Chacun avait amené quelque chose de ses luttes… On a chanté… on était une bonne cinquantaine et c’était bon (…) Et comme « un premier mai sans flicaille, ça n’est pas un premier mai, on était même content quand les poulagas ont débarqué au bout de 45 minutes pour nous disperser. Le décorum d’une bonne manif était ainsi respecté. La tronche d’un flic quand il a demandé qui avait organisé le rassemblement et qu’on lui à répondu qu’on faisait ça tous les ans depuis 1886 et qu’il n’y avait plus besoin d’organisateur »