T27. 2020, les examens pour toutes et tous ! Pétition à signer.

Les examens pour toutes et tous, à l’appel du Lycée Autogéré de Paris, du Lycée Expérimental de Saint-Nazaire, du Micro-Lycée 93, de la CNT Education et de Sud Education

La pétition à signer là : https://www.change.org/p/ministre-de-l-education-nationale-2020-les-examens-pour-toutes-et-tous?utm_source=share_petition&utm_medium=custom_url&recruited_by_id=666db590-8ea7-11ea-aa56-df8ea66b4d71

Nous demandons pour cette cette année que tous les jeunes devant se présenter à un examen (bac pro et général, DNB, BEP, CAP, BTS, CFG…), l’obtiennent de fait.

Nous, enseignant•e•s, parents, élèves, considérons que tou•te•s les inscrit•e•s au bac pro, bac général, DNB, BEP, CAP, BTS, CFG… doivent être reçu•e•s. Cette année est exceptionnelle à plus d’un titre, et aucun•e de ces élèves n’a pu préparer son examen dans les conditions habituelles.

La large mobilisation contre la réforme des retraites n’a pas seulement mobilisé les enseignant•e•s, les étudiant•e•s et les lycéen•ne•s, mais aussi la société dans son ensemble, entraînant une suppression de cours dans de nombreux établissements scolaires en décembre et en janvier.

Puis les blocus lycéens contre la mise en place des E3C se sont renforcés en janvier et février. Pour finir, il y a eu la fermeture des écoles le lundi 16 mars et le confinement depuis le 17 mars.

On nous annonce actuellement un dé-confinement pour les collèges à partir du 18 mai et potentiellement à partir de début juin pour les lycées : en demi-groupe, en présentiel, à distance…
La continuité pédagogique reste balbutiante et très insatisfaisante pour les élèves et les enseignantes. Elle n’a de continuité et de pédagogique que le nom. Si chaque enseignant•e a fait ce qu’il ou elle a pu de son côté, il a manqué, pour les élèves, une vraie préparation et, pour les professeur•e•s, une concertation large pour mettre en place cette prétendue « continuité ».

Quelle enseignante peut, aujourd’hui, décider par un contrôle « continu » de 3ème trimestre qui sera largement amputé que telle élève mériterait, plus que telle autre, d’accéder au sésame ? Et comment peut-on sans injustice transformer après coup les évaluations formatives des premiers mois, présentées à l’époque comme de simples entraînements, en évaluations décisives ayant la valeur d’épreuves d’examen : quid de celles et ceux qui, chaque année, font une année jugée passable ou même insuffisante et qui, finalement, réussissent ? Comment classer, évaluer, décider dans ces conditions ? Nous nous y refusons.
Nous ne souhaitons à aucun•e élève de terminale de se voir contraint de redoubler, sauf si elle ou il en exprime le besoin, du fait de cette situation et affronter une nouvelle année dans le cadre de la réforme qui arrive et qui bouleverse leurs repères et leurs programmes du tout au tout !

Nous affirmons que cette année doit être validée pour toutes et tous.