Ecole facultative les 17 et 18 décembre. Communiqué du sup-recherche de Bordeaux.

Big Blanquer s’est encore pris les pieds dans ses affirmations. Doublé par son chef Castex. Ce dernier a annoncé à la presse le 15 décembre que les absences seraient tolérées les 17 et 18 décembre :

« À chaque fois que cela est possible, surtout si on doit recevoir à Noël des personnes vulnérables, le conseil scientifique (…) a dit (…) si vous pouvez ne pas emmener vos enfants à l’école jeudi et vendredi (…) vous le faites », a déclaré le Premier ministre sur Europe 1, en recommandant à nouveau de s’autoconfiner une semaine avant les fêtes. »

Le gouvernement avait complètement zappé que Noël tombait le 25 décembre.

On savait que l’école était la garderie du Medef mais par cette annonce, Blanquer est bien obligé de reconnaître que les écoles, collèges, lycées sont des lieux de circulation du virus, des lieux de contamination.

Pour la rentrée de janvier, Big B. va nous offrir de beaux gestes barrières, des profs supplémentaires et tout plein de travaux dans les établissements scolaires pour dédoubler les classes, agrandir les cantines… bref, comme diraient les syndicalistes : il va nous apporter « des réponses sérieuses et responsables à la gravité de la situation sanitaire. »

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Communiqué du sup-recherche CNT de l’université Montaigne de Bordeaux

La situation des personnels et encore plus celle des étudiant.es est alarmante. On ne peut que constater la perte de lien, la mise en place de routines inquiétantes. On s’interroge sur nos missions dont le sens est plus qu’altéré par le quotidien toujours plus marqué par l’absurdité sous de nombreuses formes, que nous cautionnons d’ailleurs pour certaines d’entre-elles.

Le gouvernement ne s’embarrasse pas de la situation universitaire pour faire passer au pas de charge la loi LPPR et d’autres mesures dangereuses qui actent un virage autoritaire du gouvernement (loi dite « sécurité globale », décrets sur le fichage, etc.). La CNT rappelle que la réflexion et la mobilisation ne peuvent qu’être ouvertes aux étudiant.es qui ont probablement leur mot à dire…

La CNT souligne que l’urgence c’est bien la question de l’évaluation des semestres impairs : S. 1, 2 et 3 et la préparation de la rentrée en janvier. Puisque les conditions d’enseignement sont à minima dégradées… puisque l’université ne saurait cautionner le fait qu’il n’y a pas besoin d’accueillir les étudiant.es pour un enseignement de qualité… puisque la mission de l’université n’est pas que de sanctionner des compétences via une évaluation… puisque les conditions d’évaluation en janvier sont si incertaines, tellement anormales et anxiogènes pour les étudiant.es, la CNT demande la validation automatique des semestres impairs.

La CNT invite les enseignant.es à refuser l’usage des outils de visio-conférences pour que, tout comme nos camarades du secondaire et ceux d’autres formations du supérieur, la rentrée universitaire de janvier puisse être une rentrée en chair et en os, bien évidemment, tout comme nos camarades du secondaire, etc., dans le respect des mesures sanitaires, le cas échéant sous des formes expérimentées (semaines A et B, etc.).